Mon procédé

La Nihonga, un mode de vie

L’origine de la Nihonga remonte à l’an 600 après Jésus-Christ. C’est avec la venue du Bouddhisme via l’Inde, la Chine et la Corée que ce type de peinture apparut au Japon. Alors utilisé comme moyen de représentation des icônes bouddhiques, cet art essentiellement religieux fut, avec le temps, adopté par les nouveaux disciples et récupéré par les artistes.

Avec la peinture vinrent l’encre, le papier, les pinceaux et les couleurs d’origine minérale. Les pierres et les terres sont broyées en poudre de différentes moutures. Elles sont préparées au fur et à mesure de leur emploi, dans une soucoupe de porcelaine tiède, en ajoutant le liant, une résine animale, puis de l’eau froide.

Chaque substance possède ses caprices. L’humidité, la température ambiante, ainsi que l’humeur du pratiquant agissent sur les matériaux. De nature et de densité différentes, elles ne se mélangent pas. Elles sont appliquées par couches successives, tenant compte de l’opacité des unes et de la transparence des autres.

Le support à peindre est principalement de papier japonais fait de fibres longues et résistantes, le kozo. Le papier est marouflé sur bois ou sur toile. La feuille d’or ou d’argent et certains alliages sont intégrés au médium en cours de travail avec les pigments.